Steelbook Avengers Endgame

Le steelbook d’Avengers: Endgame opte pour une approche sobre, élégante, presque recueillie.

Sur le recto, le logo Avengers se détache dans des tons violets et or, posé sur un fond argenté brossé du plus bel effet. Pas d’embossage, pas d’effet de relief criard : un simple vernis sélectif vient souligner les contours, en toute discrétion. Le visuel met en scène les survivants d’Infinity War — Rocket, Nebula, Okoye, War Machine, Ant-Man — aux côtés du trio mythique Iron Man, Thor et Captain America. Une composition équilibrée, qui évite le piège de la surcharge.

Ce choix de sobriété n’est pas anodin. Là où d’autres steelbooks misent sur l’effet waouh, celui-ci semble vouloir ralentir le tempo. Pas de titre en façade, aucune mention du film. Juste le logo, et des visages. Le message est clair : il s’agit ici d’un objet de conclusion, pas de conquête. L’ensemble évoque davantage une plaque commémorative qu’une jaquette de blockbuster.

Au verso, on retrouve le même logo Avengers, mais cette fois-ci en cours de désintégration.

Une référence directe au final d’Infinity War, bien sûr, mais aussi un écho au caractère crépusculaire de ce quatrième opus. Le fond, entre bleu nuit et violet éteint, renforce cette impression d’adieu. Aucune phrase d’accroche, aucun résumé. Un silence visuel, pesant mais assumé.

L’intérieur du steelbook, lui, abrite trois disques : le Blu-ray, le 4K et le disque de bonus. Chacun est simplement logé, sans illustration ni effort graphique. Un peu dommage, d’autant que Marvel nous avait habitués à plus de soin sur ce point-là. Cela dit, on se rattrape avec les portraits pleine page de Tony Stark et Natasha Romanoff, imprimés directement sur le fond intérieur. Deux visages tournés vers l’ombre, comme si le rideau tombait pour de bon.

L’objet en lui-même ne cherche pas à en mettre plein la vue, et c’est là qu’il tire sa singularité.

C’est un steelbook pour les spectateurs qui ont suivi, aimé, perdu, grandi avec ces personnages. Pas pour les collectionneurs avides de visuels tape-à-l’œil, mais pour ceux qui apprécient la retenue.

Certains y verront peut-être un manque d’originalité ou un effort minimaliste. Et ce n’est pas totalement faux. Mais il y a dans cette édition une forme de pudeur qui sied bien à la conclusion d’une saga. Pas de fanfare, pas de feu d’artifice. Juste une dernière révérence, soignée, silencieuse.